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EN UN MOT

  • Photo du rédacteurLouis Émond

ANGLICISMES ET EMPRUNTS

Dernière mise à jour : 5 juil. 2020

To be or not to be... un anglicisme!



UN ANGLICISME OU UN EMPRUNT?


Un emprunt légitime, c’est-à-dire qui ne prend pas indûment la place d'un mot existant dans notre propre langue, enrichit celle-ci en permettant de nuancer, de préciser voire de combler une lacune, un trou dans le lexique existant, ou de lui fournir un synonyme, denrée riche s'il en est pour qui déteste répéter.


Un bel exemple d’emprunt légitime est le mot vasistas pour désigner un vantail qui s’ouvre dans une porte ou une fenêtre, ou encore au-dessus.


Nous n’avions pas de mot spécifique pour cela et l’avons donc emprunté à l’allemand en créant un substantif - un nom - à partir de la question posée par la personne derrière un guichet de ce genre.


« Was ist das? » Qu’est-ce que c’est?


Ainsi naquit vasistas.


De tels exemples sont nombreux.


EMPRUNTÉS SANS VOLONTÉ DE RENDRE


La courte liste ci-dessous, loin d'être exhaustive, est constituée de mots empruntés à d'autres langues... et qu'on ne leur redonnera pas de sitôt!

  • « Faire le farniente » vient, comme vous le savez peut-être, de l’italien far « faire » et niente « rien » et on l'emploie quand on parle du plaisir de ne rien faire, souvent associé à celui de la « dolce vita »;

  • Le mot « smash » est un mot d'origine anglaise qui désigne un coup puissant, au tennis ou au ping-pong notamment, qui "écrase" (smash) la balle et la fait rebondir de telle sorte qu'elle est difficile à rattraper par l'adversaire;

  • « Putsch » vient de l'allemand et est employé quand on parle du soulèvement d'un groupe armé, militaire ou non, afin de prendre le pouvoir dans un pays;

  • Le mot « lock-out » est aussi d'origine anglaise et désigne la fermeture d'un lieu de travail par les patrons qui refusent d'y laisser entrer les employés dans le but de briser un mouvement de grève. e

Il existe une grande quantité d'emprunts, certains plus connus que d'autres comme les mots « hockey », « igloo », « cowboy » ou « alcôve ».


En passant, saviez-vous que « béluga » vient du russe et veut dire « blanc »? Ou que le mot « douane » vient de l’arabe « diwan » et signifie « bureau administratif »? Que « bakchich » vient du persan et désigne un « pot-de-vin »?


EMPRUNTÉS SANS MON ACCORD


D'autre part, en vertu du principe de l'enrichissement de notre langue et donc pour contrer son appauvrissement, je n'utilise jamais, à l’oral comme à l’écrit, les mots « sponsor » pour parler d’un commanditaire, « shopping » pour désigner le magasinage, ou « weekend » quand il est question de la fin de semaine.


Non plus que je ne dirai que quelque chose « fait du sens » mais que ce quelque chose « a du sens », que « ça ne regarde pas trop bien » mais que ça n'augure pas tellement bien, ou encore que « techniquement » une idée est valable, quand elle l'est... « théoriquement ».


Cela dit, n'oubliez pas que non seulement la langue est un outil de libération, mais elle est elle-même libre. Vous n’êtes donc jamais obligés de faire comme moi, de m’emboîter le pas.


Et encore moins... d’acheter mon idée!

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